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Nioro: Pour l’installation d’un commissariat de police, le maire chasse les jeunes qui occupaient légalement le centre socioculturel
Les pensionnaires du centre socioculturel de Nioro sont priés de faire bagage et quitter le site qui va bientôt abriter provisoirement le commissariat de police de Nioro. En tout cas, c’est ce qu’on peut lire de la lettre de sommation que la municipalité de Nioro a envoyé, hier, aux acteurs culturels qui, jusque là occupent le centre.
Une situation qui n’est pas du goût de Babacar Ndour alias Malabar qui estime que ce ci constitue une violation flagrante du droit du travail. Selon monsieur Ndour il y’a un an jour pour jour, le centre a été inauguré et mis à la disposition des jeunes de Nioro qui ont investi dans le secteur. « Au niveau de cette structure, il y’a une salle de restauration, un studio de production, une bibliothèque et une salle de gymnastique, je me demande que vont devenir les utilisateurs de tous ces segments qui constituaient pour eux un moyen de leur vie mais surtout de se parfaire physiquement ».
Pour Babacar Ndour, certes les questions sécuritaires sont, dans le département voire la région une priorité mais les questions liées à l’épanouissement culturel, sportif et intellectuel des jeunes n’est pas moins important. Dans ce contexte les autorités doivent trouver le juste équilibre entre ces deux notions.
« Nous avons interpellé le préfet du département qui nous a fait savoir que c’est le maire qui a choisi le site du centre socioculturel pour abriter le commissariat. Pourquoi envoyer des jeunes au chômage s’il y’a possibilité de construire un commissariat de police ailleurs », a-t-il souligné.
Si toute fois nous devons sortir, nous réclamerons l’équivalent de tout l’argent que nous avons investi dans le centre.