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Législatives, victoire de BBY Kaolack, emploi des jeunes… : Djeynaba Diop se confesse

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La responsable de l’Alliance pour la République et par ailleurs cheffe d’entreprise Dieynaba Diop, est revenu sur la victoire de la coalition BBY lors des élections législatives du 31 juillet dernier dans la région de Kaolack. Dans un entretien accordé au quotidien l’Evidence, Djeynaba Diop estime que rien ne se fera dans le landerneau politique Kaolackois sans elle. 

Artisan de la victoire de BBY à Kaolack, elle est également revenu sur la question de l’emploi des jeunes.

Entretien :

« Kaolack ne bénéficie pas de beaucoup de programmes de développement de l’État, sur quoi avez-vous axé votre compagne ?

-Vous s’avez, lors des élections locales, après que le président de la République ait désigné les têtes de liste. Je suis venue, avec mes propres moyens, battre campagne aux cotés des responsables. Et c’est en ce moment-là que j’ai compris qu’à Kaolack, les têtes de liste avaient des problèmes, pour la plupart avec les populations Koalackoises. Certains ne sont pas accessibles et d’autres avaient un mauvais comportement auprès des populations et surtout, la confiance était rompue. Plus grave encore, ces têtes de liste avaient aussi failli dans leur discours. Déjà, c’est à cause de leur manquement qu’ils ont reçu le programme en retard. Ainsi, aucun d’eux n’a été capable de le comprendre, l’expliquer et y faire adhérer les populations. Il leur a été incapable de battre campagne avec les arguments contenus dans le programme. En lieu et place de ce programme, des responsables n’avaient que des invectives dans leur discours. Alors que la population attendait d’autres initiatives allant dans le sens du développement de Kaolack. Nous avons rencontré les jeunes, les femmes, le troisième âge pour expliquer le programme. Ainsi, toutes ces couches ont adhéré à notre vision véhiculée à travers un discours qui est le nôtre. Parce que justement, pour battre campagne au nom de Benno Bokk Yaakaar, on ne manque pas d’arguments. Mais qui pour tenir ces arguments-là, ça c’était le défis à relever. Le président Macky a tout donné à Kaolack des ministres, des directeurs généraux, des présidents de conseil d’administration et j’en passe. Il appartient à ces gens-là qui lui doivent tout, de vulgariser ses actions au quotidien pour kaolack auprès des populations. Hélas, ces derniers ont lamentablement échoué.

Comment avez-vous procédé ?

-Je suis venue impulser un leadership nouveau, un discours orienté sur les préoccupations des citoyens mais je le répète avec nos propres moyens. Avec mon équipe, on s’était réparti en groupes pour faire du porte-à-porte. Nous avons pu sillonner la commune et le département. En tant que manager, nous avons proposé aux Kaolackois un nouveau discours : celui du changement. Un discours surtout porté par une jeunesse. C’est ce qui est contenu dans le programme de notre coalition pour le département de Kaolack. Seulement, c’est ce que les candidats désignés n’arrivaient à exprimer aux populations. En effet, pour parler aux différentes couches de citoyens, il faut des aptitudes. C’est là où notre casquette manager nous a permis de s’adresser à toutes les catégories d’âge à Kaolack et une nouvelle ère s’est ouverte. Un nouveau souffle de développement doit être impulsé à Kaolack et c’est cette vérité que nous avons portée à la connaissance des Kaolackois. Notre approche a permis ce déclic.

A un moment donné, on avait constaté votre absence du pays, cette rupture n’a-t-elle pas eu d’effet sur vos actions politiques ?

-Oui, on est à l’APR depuis 2012 par la diligence de l’ancien ministre de la Femme et actuelle ministre de la Fonction publique avec qui on a battu campagne en 2014 et nous l’avons accompagnée jusqu’à 2016. Effectivement, à partir de 2016, j’étais absente du pays. Toutefois, cela ne m’a pas empêché de défendre le président Macky Sall à travers les réseaux sociaux. En 2018, nous sommes revenue présenter nos lettres de créance et le président Macky Sall nous avait demandé pourquoi on n’applique au Sénégal les projets que nous réalisons dans la sous-région. Depuis cette invite, je me suis battue pour réaliser des projets phares à Kaolack et créer une zone économique spéciale. Ensuite, je me suis battue pour la réhabilitation du port de Kaolack, l’usine de recyclage des ordures en engrais pour développer l’agriculture. Il y a aussi l’usine de dessalement d’eau de mer entre Fatick et Kaolack, c’est déjà acquis et nous avons déjà des partenaires pour ça.

La création d’emplois, c’est aussi vos compétences, qu’est-ce que vous faites pour accompagner l’Etat  dans ce sens ?

-Je vous rappelle modestement qu’en tant qu’actrice du secteur, je suis la première à parler des Nanos crédits. Si la Der le fait aujourd’hui, c’est grâce à mes nombreuses sorties médiatiques sur la question. Ensuite, j’ai été la première personne à conseiller au président de la République de décentraliser les actions de la Der au niveau local en disant que tant que les plateformes de financement ne sont pas aménagées à la base, le programme connaitra toujours des limites.

On vous reconnait la paternité de ces initiatives, mais dites-nous ce qui vous a permis très tôt de comprendre la complexité de l’emploi ?

Vous s’avez, j’ai eu la chance étant dans le PPP d’avoir rencontré un Grand professeur dans ce secteur. Déjà, l’emploi et l’employabilité des jeunes et l’insertion des femmes étaient mon hobby. Je m’attelais à cela avant même d’être membre de l’Alliance pour la République. J’avais l’habitude de former des jeunes et des femmes pour atteindre leur propre autonomie financière et professionnelle. A l’époque, j’étais une simple gestionnaire de projet, c’était entre 2011 et 2012. D’ailleurs, c’est ce qui avait permis ma collaboration avec l’ex- ministre de la Femme de la Finlande. En plus, j’ai suivi pendant 3 ans des formations pour être formatrice aux techniques d’employabilité des jeunes et de formatrice en entrepreneuriat développement personnel et éducation financière, un secteur où le gouvernement de la Finlande a fait ses preuves. J’avais même amené à l’époque un projet: c’était l’installation des universités de métiers. Suite aux évènements de Mars, mon devoir m’appelait en tant que Sénégalaise d’abord mais aussi et surtout manager et aperiste à aider le président Macky Sall. A l’époque, j’ai avait fait le constat que la Der était la meilleure approche car on est à l’ère des entrepreneurs mais l’institution ne jouait pas pleinement son rôle. Ainsi, j’avais soumis des propositions au directeur de cabinet du Président de l’époque. Dans le document, j’avais élaboré 4 points importants pour vraiment réussir l’employabilité des jeunes. 8 jours après, j’ai constaté que mes propositions étaient la feuille de route de la Der. Croyez-moi, je vous déclare ici que je suis la première personne qui a défendu le système de Nanos crédits, ils m’ont copiée et malheureusement n’ont pas réussi les Nanos crédits car c’est toujours mal abordé. En suite j’ai parlé de décentralisation avec la création des kiosques pour une accessibilité. Là aussi, ils l’ont fait. J’ai parlé de création de plateformes, ils sont partis signer avec Free. Ça c’était une erreur et je pense que l’échec qu’on a eu sur notre politique de jeunesse a donné le « pouvoir » à  l’opposition. Il n’est pas trop tard, nous pouvons changer la tendance. Ma dernière initiative fut un appel, l’importance qui est l’éducation financière dans nos programmes de PME et PMI. Mais 3 semaines après l’avoir défendu, là aussi ils ont commencé à parler de cela. Je fais ce rappel juste pour dire que le président doit se séparer des parleurs et s’entourer des travailleurs. Le Sénégal a besoin d’ouvrir un nouveau Cap pour ce qui concerne l’emploi des jeunes et l’autosuffisance alimentaire.

Nous avons suivi une vidéo où Mariama Sarr vous désigne comme la relève politique pour Kaolack, vous êtes prête à endosser cette responsabilité ?

Il faut savoir que cette position du ministre Mariama Sarr exprimée préalablement par Madame Aminata Touré aussi n’est fortuite, c’est parti du constat de notre vécu politique, notre parcours professionnel au Sénégal et à l’étrangers, nos expériences acquises mais surtout notre popularité dans notre terroir. Aujourd’hui, comme l’a indiqué Mme le ministre, le renouvellement du personnel politique à Kaolack s’impose. Et modestement, je vous assure que rien ne se fera à Kaolack sans Dieynaba Diop. »

 

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