ACTUALITES
Kaolack: Les agents de développement communautaire disent non à l’arrêt du programme de renforcement de la nutrition
Au chômage depuis un mois, les agents de développement communautaire des regions de Kaolack, Kaffrine et Fatick ont fait face à la presse, pour dire non à l’arrêt du programme de renforcement de la nutrition.
Selon Thierno Mbaye, porte parole du jour, plus de 607 agents et 19525 relais étaient sur le terrain et assuraient le suivi de 79% des enfants de 0 à 5.
« Ils avaient comme paquet de service: le suivi promotion de la croissance qui touche les enfants de 0 à 23 mois, le dépistage de la malnutrition qui touche les enfants de 6 à 59 mois, la prise en charge des enfants malnutris modérés, la référence atteints de malnutrition sévère (…). Conséquence, « depuis le 30 juin, tous ces vaillants acteurs de développement se sont retrouvés au chômage par défaut de finacement ou de bailleurs. Ils sont, ainsi, des centaines de pères et mères de familles à ne savoir ou donner de la tête », a t-il déploré.
Les agents de développement communautaire qui ne savent pas à quel saint se vouer, s’inquietent egalement du devenir des enfants. « Face à cette situation de précarité que vivent les agents communautaires, nous sommes certes préoccupés par notre sort mais une série de questions se pose: Qui va continuer le suivi de ses enfants? Qui va superviser les initiatives communautaires? Qui va maintenir les acquis issus de toutes ses années de sacrifices? Est ce que le gouvernement a mesuré les conséquences néfastes que l’arrêt peut engendrer? Que vont devenir ses enfants qui sont nos enfants? », se questionne le porte parole des agents de développement communautaire.
C’est pourquoi, « nous interpellons le gouvernement en qui nous avons confiance notamment dans un contexe de ‘Jub, Jubal, Jubanti’. En outre, nous interpellons les maires des collectivités territoriales sur l’avenir de ses enfants. Des enfants dont le devenir est entre les mains des élus que vous êtes. En plus de l’engoisse et la détresse des chefs de famille qui sont au chômage depuis prêt d’un mois, également nous prenons à témoin l’opinion publique nationale. Fort de toutes ses considérations, nous lançons un appel solennel au chef du gouvernement, aux différents maires des collectivités territoriales et le CNDN, que quelque soit l’issu du programme, de réintégrer sans conditions préalables ses vaillants agents de développement qui ont cheminer pendant 10, 15, voire même 20 ans avec le programme », a conclu Thierno Mbaye.