ACTUALITES
Soutenabilité de la dette publique et réformes de la DPG (Par Dr Abdourahmane Ba)
L’examen rigoureux des finances publiques au Sénégal révèle des défis structurels qui nécessitent des approches quantitatives et économétriques avancées pour éviter les approximations courantes dans le débat économique. Trop souvent, les discours de « spécialistes » sur la dette publique sont dominés par des interprétations historiques et idéologiques qui occultent les vraies dynamiques macroéconomiques sous-jacentes par défaut d’analyse rigoureuse.
Une compréhension approfondie de la dette exige l’utilisation de modèles économétriques, de simulations budgétaires et d’analyses quantitatives rigoureuses pour informer efficacement les décideurs et orienter les réformes.
L’évolution de la dette publique du Sénégal entre 2000 et 2024 montre des phases contrastées. Après la période d’allègement liée aux initiatives PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) et IADM (Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale), le ratio dette/PIB a chuté à 17,7 % en 2006. Toutefois, à partir de 2014, la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE) a entraîné une accélération des emprunts pour financer des grandes infrastructures dites « stratégiques ». En 2024, l’encours de la dette publique atteint 16 613 milliards de FCFA, soit environ 80 % du PIB.
La soutenabilité de la dette constitue une préoccupation majeure. Le dépassement du seuil de 70 % fixé par l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) accentue les tensions budgétaires et limite la capacité de l’État à financer des services essentiels. Une analyse économétrique de la dette par régression multiple révèle une corrélation négative (p < 0,05) entre l’augmentation de la dette et la part des dépenses budgétaires allouées aux services sociaux et aux investissements productifs. Cette corrélation traduit un effet d’éviction budgétaire qui réduit les marges de manœuvre fiscales.
En comparaison avec les autres pays de la sous-région, le Sénégal affiche une trajectoire d’endettement plus rapide. En 2023, la dette extérieure représente 66 % du PIB, contre 49,3 % pour la Côte d’Ivoire et 40 % pour le Nigeria. Une régression économétrique régionale met en évidence une corrélation positive (R² = 0,75) entre le niveau d’endettement et la vulnérabilité macroéconomique et suggère que des niveaux élevés de dette publique sont associés à un risque accru d’instabilité budgétaire et de chocs financiers.
L’impact de la dette sur l’inflation est également préoccupant. Une modélisation basée sur un modèle VAR (Vector Auto-Regressive) montre qu’une augmentation de la dette publique entraîne une hausse différée de l’inflation après trois à cinq trimestres. Ce phénomène est amplifié par la dépendance aux financements extérieurs, qui expose le pays aux fluctuations des taux de change et à l’inflation importée. Le modèle économétrique indique que chaque hausse de 1 % du ratio dette/PIB entraîne une augmentation moyenne de 0,3 % du taux d’inflation.
Le lien entre dette publique et emploi est modéré. Entre 2014 et 2023, les investissements publics ont généré environ 350 000 emplois (en moyenne seulement 35 000 emplois par an), principalement dans les infrastructures et les services publics. Cependant, ces emplois restent majoritairement temporaires. Une analyse économétrique par régression OLS (Ordinary Least Squares) révèle une corrélation positive mais modérée (coefficient de corrélation de 0,45) entre l’augmentation de la dette publique et la création d’emplois toutefois faible. Ce résultat montre que l’impact de la dette sur l’emploi dépend fortement de l’efficacité des investissements réalisés.
Les chaînes de valeur agro-industrielles sont aussi touchées par la dynamique de la dette. Une corrélation négative (p < 0,05) entre le niveau d’endettement et les dépenses publiques dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire indique que le fardeau du service de la dette limite les capacités d’investissement dans ces secteurs clés. La transformation agro-industrielle, essentielle pour la souveraineté alimentaire et la compétitivité des exportations agricoles, pourrait être ralentie si la structure de la dette publique n’est pas rationalisée.
La compétitivité économique est également affectée par l’endettement. Une analyse des indices de compétitivité mondiale révèle une corrélation négative significative (p < 0,01) entre le niveau de la dette publique et la compétitivité des entreprises sénégalaises. L’endettement excessif augmente le coût du capital pour le secteur privé, limite les investissements en infrastructures et freine l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers.
La Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre propose des solutions claires sous forme de réformes annoncées. La restructuration budgétaire, la rationalisation des dépenses publiques et la réforme du système statistique pour améliorer la fiabilité des données économiques sont des mesures fondamentales mises en avant dans la DPG. Le renforcement des capacités de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et l’institutionnalisation d’un cadre de suivi budgétaire plus strict s’inscrivent dans une logique de transparence et d’optimisation de la gestion de la dette publique.
La réforme du Code des investissements et la promotion d’un secteur privé plus dynamique sont des axes majeurs de la DPG qui vont améliorer la gestion de la dette. L’amélioration du climat des affaires, la réduction des coûts de financement et la modernisation des infrastructures sont des éléments essentiels pour améliorer la compétitivité du Sénégal tout en réduisant la pression de la dette sur les finances publiques.
Si la mise en œuvre de la DPG du Premier Ministre est exécutée, suivie et évaluée avec rigueur, elle pourrait corriger les déséquilibres budgétaires existants et améliorer la soutenabilité de la dette publique. L’adoption de règles budgétaires strictes, d’une fiscalité plus efficace et d’une meilleure allocation des ressources permettra d’assurer une trajectoire d’endettement soutenable tout en préservant la stabilité macroéconomique et la compétitivité du pays. Ces réformes, combinées à un pilotage macroéconomique rigoureux, une gouvernance budgétaire renforcée, et une évaluation plus rigoureuse des politiques publiques, pourraient positionner le Sénégal sur une trajectoire de croissance plus équilibrée, résilient et durable en ligne avec la Vision 2050.
Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Expert international en Evaluation des politiques publiques
Président du Mouvement ESSOR
ACTUALITES
Découverte macabre à Kaolack: Une femme retrouvée morte dans un canal à ciel ouvert
Une femme âgée de plus de 80 ans a été retrouvée morte dans un canal à ciel, lundi, à Dialegne Darou Salam, dans la commune de Kaolack, a appris Kaolack Infos
Le corps de la victime, découvert par un enfant, a été repêché par la Sapeurs pompiers.
Selon toujours les sources de kaolack infos, le canal en est à sa troisième victime. En effet, deux (2) enfants ont perdu la vie dans les mêmes circonstances après avoir tomber dans ce canal à ciel ouvert.
Très en colère, les habitants exigent la fermeture de cet canal qui traverse tout le quartier allant vers la bande d’Aouzou.
Les autorités sont interpellées…
KAOLACKINFOS
ACTUALITES
L’antagonisme structurel entre les pratiques d’opposition et la réalité de l’exercice du pouvoir (Par Ousmane Gueye)
Le PASTEF semble être rattrapé par ses méthodes et stratégies
de la conquête du pouvoir. Cette situation m avait obligé par devoir, d alerter le 15 juin 2022.En voici le post ci dessous.
« La situation politique actuelle est lourde de danger au regard des discours et des actes posés par une certaine opposition. Jamais dans l’histoire politique du Sénégal,de tels comportements,de défiance , à ce rythme et sous ce ton , n’ont jamais , plané,dans les formats de réunions ou de manifestations. A entendre certains discours,on doute de la signification et de la portée, qu’ils se font de nos institutions,qui pourtant régulent le fonctionnement de notre vie sociale et politique entre autres ,au regard des dispositions réglementaires et de la loi. Malheureusement,ces positions récurrentes sur nos institutions,pour des acteurs politiques en quête de pouvoir, méritent une analyse objective,au delà de nos différences d’approche, et du clivage pouvoir opposition. L’impression première qui se dégage, c’est de poser la question ,sur leur soit disant projet politique anti système dont les contours et les déterminants cibles,n’ont jusqu’à présent été déclinés . S’agirait il d un système politique dépourvu d’institutions ou d ‘un régime de gouvernance avec une seule tête qui serait l exécutif ? Tout porterait à le croire.
Pour une telle hypothèse,on a le droit d’avoir peur,pour une orientation de destruction , progressive de nos leviers fondamentaux qui ont eu à légiférer,notre longue marche de construction graduelle ,d’un état de droit ,qui a fini d’installer le multipartisme intégral et la consolidation,de nos fondements démocratiques. J’ai peur pour l’avenir de notre pays ,si rien n’est fait ,en parade réglementaire pour arrêter cette escaladé,qui installerait,un régime ,sans institutions en perspective. Ce serait alors la fin de l’état de droit,la fin de la nation,creuset de la convivialité et de la solidarité partagée.
Ce serait adieu à la République.
L’engagement politique est noble mais ne saurait se placer au dessus du respect scrupuleux de nos institutions.
C’est d’ailleurs cette disposition patriotique qui devrait être le lit de convergence de la classe politique pour bâtir le consensus de responsabilité pour l’intérêt et l’avenir de notre pays.
Privilégions le pays pour lequel nous nous engageons en politique et respectons nos institutions et les actes et décisions arrêtés, même si nous en avons des réserves sérieuses à émettre. C’est tout le sens du combat politique qui reste un droit constitutionnel mais qui doit être régi et encadré par notre arsenal juridique et nos textes réglementaires auquels nous sommes tous assujettis.
Merci à tous.
Ousmane Gueye.
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Gamou Keur Madiabel 2025: Le Khalife exhorte les fidèles au travail et au retour en Dieu
La 77 ème édition du Gamou annuel de Keur Madiabel, fief de Mame Serigne Mbaye Niass, s’est tenue Samedi 4 Janvier, dans la commune de Keur Madiabel dans le département de Nioro (région de Kaolack). Ce grand évènement religieux a constitué une opportunité pour le Khalife, Serigne Mahi Serigne Mbaye Niass, d’inviter les nombreux fidèles venus de tous les horizons et les musulmans de manière générale au travail et au retour en Dieu. Cette rencontre a aussi été le lieu de rappeler certaines facettes de la vie du Prophète Muhammad (Psl), ses vertus et recommander aux fidèles de s’en servir pour devenir des citoyens exemplaires, de bons musulmans en résumé. Mais aussi de les prévenir par rapport à certaines questions de nature humaine qui relèvent naturellement à Dieu, son pouvoir mais surtout sa grandeur de tenir le monde devant toute circonstance et dans n’importe quel lieu. Le Gamou a été présidé par la Khalife général de Médina Baye, Cheikh Mahi Ibrahima Niass.
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Magal Porokhane 2025: L’eau, la santé, les routes, principales doléances du comité d’organisation
Le Comité régional de développement consacré aux préparatifs du Magal de Porokhane, prévu le 6 février 2025, s’est tenu ce lundi à la gouvernance de Kaolack. Il s’agissait de passer au peigne fin tous les secteurs impliqués dans l’organisation de ce grand évènement religieux qui draine des centaines de pèlerins venus célébrer Sokhna Diarra Bousso, mère de Serigne Touba, fondateur de la « Tarikha » Mouride. Tous les volets ont été pris en compte notamment sur le plan sécuritaire, la santé, l’assainissement etc en attendant la réunion d’évaluation qui sera tenue à quelques jour du Magal dans la cité religieuse.
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