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Kaolack/ Journée internationale de la radio: Quel est l’avenir de ce médium face aux nouvelles technologies ?
À Kaolack, malgré l’essor du numérique, la radio reste un compagnon incontournable du quotidien. Mais son contenu doit-il évoluer pour s’adapter aux attentes du public ? Journalistes, enseignants et auditeurs partagent leurs avis sur la place et l’avenir de la radio dans l’univers médiatique actuel.
Dans les rues de Kaolack, sur les grandes places et dans les domiciles des citoyens, écouter les programmes des radios à l’aide d’un transistor ou d’un smartphone reste une habitude bien ancrée. Mais avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication, la radio est-elle toujours aussi appréciée ? « Oui », nous répond Mamadou Camara,
journaliste de profession qui a exercé 25 ans dans une radio privée de la place.
«La radio est toujours écoutée, c’est un virus, chaque auditeur a son choix sur les thèmes développés aux niveaux des rédactions»dit-il.
Selon Ibn Bachir Ndao, professeur de lettres et écrivain, la radio demeure un média incontournable dans le paysage médiatique. «Elle occupe une place centrale dans le paysage médiatique de tout pays, d’ailleurs, la presse constitue le quatrième pouvoir après le pouvoir, législatif, exclusif et judiciaire. Cependant, certains émettent des réserves. Ils estiment que le contenu des programmes doivent être amélioré et mieux adapté à l’actualité du moment. Les radiodiffuseurs, en tant que vecteurs d’une information crédible, sourcée et vérifiée, deviennent ainsi primordial pour dévoiler les fausses nouvelles et d’imposer des gris de programme pour captiver les auditeurs », a expliqué le professeur.
«La célébration de cette journée devrait être une occasion de revigorer les programmes. Les rédacteurs doivent également aborder des sujets thématiques en éveillant leurs auditeurs.», a ajouté Camou, comme on l’appelle familièrement.
Néanmoins, tous reconnaissent que la viabilité de la radio reste intacte.
Concernant le contenu de certaines radios, les avis divergent. Si Cheikh Mountaga Sall salue la qualité des programmes, Moussa Diawara, lui, critique ce qu’il qualifie d’un manque d’impartialité.
En cette Journée internationale de la radio, le débat reste ouvert sur son rôle d’hier et d’aujourd’hui. Malgré la montée en puissance des médias sociaux, elle conserve une place essentielle, selon nos interlocuteurs.
Toutefois, un enrichissement et une actualisation des programmes s’imposent si la radio veut continuer à émettre, en fréquence modulée comme en numérique, pour le bonheur de ses auditeurs fidèles.
Ndeye Maty Gueye