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Kaolack/ Crises hystériques en milieu scolaire: Un phénomène qui inquiète surtout au Nouveau Lycée
Les crises hystériques dans les écoles, lycées et universités deviennent une préoccupation majeure. À Kaolack, le Nouveau Lycée n’échappe pas au phénomène.
Biram Dabo, élève, témoigne : « Presque à chaque fois, j’assiste à ces scènes. Plusieurs facteurs peuvent être la cause, notamment la faim, car certaines filles passent la journée sans manger. Il y a aussi la question des règles : certaines ne prennent pas de médicaments « fer » après, ce qui les rend faibles. »
D’après notre interlocuteur , l’instauration des uniformes a légèrement amélioré la situation, mais l’habillement inapproprié reste un sujet qui suscite débat. « L’école est un lieu de savoir et de discipline, il faut être prudent. En cas de crise, nous amenons l’élève à l’infirmerie avant de prévenir ses parents. »
Katim François Touré, Censeur du lycée, confirme que ces crises touchent particulièrement les filles. « L’an dernier, la situation était inquiétante. Nous avions même sollicité des maîtres coraniques pour des prières soient faites au sein de l’établissement . Cette année, le phénomène a diminué, mais il persiste et je suis convaincu que la faim constitue l’un des principaux facteurs. »
Il insiste aussi sur l’importance de la discipline et du respect du règlement intérieur pour prévenir ces situations.
Mamadou Traoré, surveillant général, lui évoque le cas d’une élève sérieuse et assidue qui, malgré un suivi médical, ne peut plus fréquenter l’école à cause de ces crises. Il souligne également des croyances locales comme la« djinn Maimouna », souvent évoquées par les élèves.
Pour limiter les crises, des mesures ont été instaurées, notamment l’obligation du port des uniformes et des dispositifs pour assurer de meilleures conditions d’apprentissage.
Le phénomène ces crises en milieu scolaire reste une énigme mêlant santé, discipline et croyances. Les établissements redoublent d’efforts pour protéger les élèves et assurer un cadre propice à l’éducation.
Ndeye Maty Gueye