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Kaolack : Les marchands ambulants face aux défis du Ramadan et à une économie au ralenti
En ce mois de Ramadan, les vendeurs et marchands ambulants de Kaolack redoublent d’efforts pour écouler leurs marchandises malgré la chaleur accablante et une conjoncture économique difficile. Kaolack Infos a fait un tour au marché de Médina Baye et a constaté que les commerçants avaient trouvé une nouvelle organisation pour mieux gérer leur activité.
Moustafa Diamil, marchand ambulant, explique les difficultés de son métier pendant cette période : « En ce mois de Ramadan, c’est difficile de travailler sous cette chaleur. Nous avons dû modifier nos horaires : dès 9 heures, nous installons nos étals, puis nous faisons une pause vers 13 heures. Avec la chaleur et le jeûne, nous sommes obligés d’attendre 18 heures pour ouvrir et vendre jusqu’à minuit, après la prière de Nafila. C’est plus rentable pour nous. »
De son côté, Demba Seck souligne que l’essentiel des ventes se fait en soirée : « Nous rendons grâce à Dieu en ce mois béni. La journée est compliquée, mais le soir, il y a plus de clients, et nous en profitons pour vendre. »
Au-delà des défis liés au Ramadan, les marchands déplorent également une conjoncture économique difficile. Selon eux, l’activité est au ralenti et les clients se font rares : « La vie est devenue très compliquée. Rien ne circule, il n’y a pas d’argent. Nous nous débrouillons comme nous pouvons, mais c’est de plus en plus dur », confie Moustafa Diamil.
Abdou Mbaye, vendeur de chaussures, exprime son inquiétude : « Depuis le début du Ramadan, je n’ai presque rien vendu. Rien ne marche. Aujourd’hui, j’ai enfin sorti mes articles, mais je doute de faire des ventes, tant les clients se font rares. »
Fatou Thiam, une cliente présente au marché, confirme cette tendance en expliquant pourquoi elle privilégie les achats nocturnes : « Après la rupture du jeûne, c’est le bon moment pour faire mes courses. Je suis venue chercher une robe longue, car la journée, avec la chaleur et le jeûne, c’est compliqué. »
Entre chaleur accablante, baisse du pouvoir d’achat et crise économique, les marchands ambulants de Kaolack s’adaptent tant bien que mal aux réalités du moment et espèrent des jours meilleurs en attendant la fin du mois béni.
Ndeye Maty Gueye