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Les dangers qui guettent le Sénégal -Par Dr Ahmed khalifa Niasse

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Après les larmes, des armes

Lors des évènements de mars deux mille vingt et un treize, voire quatorze personnes ont perdu la vie( que de larmes!).

Aujourd’hui notre Gendarmerie qui fait partie des Forces de Défense et de Sécurité a eu à essuyer des tirs de supposées bandes armées. Mais il y a des choses qu’une simple réflexion permet de comprendre.  On peut se dire à l’issue de cette réflexion que notre vaillante armée nationale, avec son grand CEMGA que nous soutenons tous, a effacé les traces du MFDC dans le maquis. On peut, aujourd’hui, légitimement se poser la question suivante :  le MFDC s’est-il maintenant implanté dans le nord(à Dakar)?

Les groupes armés qui ont la taille de ce que l’on avait l’habitude de voir au sud cherchent principalement deux choses. L’une est de se mesurer à la gendarmerie, c’est à dire à l’armée, pour une éventuelle « guerre civile » que je ne souhaite pas.

Les vraies forces spéciales dont on parle très souvent ces temps ci sont celles qui ont affronté la gendarmerie les armes à la main. Un même groupe, le même jour, presque simultanément voire vingt quatre heures après a essayé de récupérer le coffre de la grande surface qui s’appelle Auchan.  Auchan qui, d’ailleurs, appartient aux Russes contrairement à ce que l’on voudrait qu’il soit. Même si c’est une société de droit français elle est d’intérêt russe. Avec des capitaux russes.

Jusqu’à preuve du contraire le néo MFDC chercherait à s’implanter à Dakar et disposer d’un trésor de guerre. Voire d’un approvisionnement de guerre.

D’ailleurs on doit, ne serait-ce qu’en  réfléchissant par le doute, chercher à voir si c’est simplement une coïncidence que la carte géographique de certains politiques coïncide avec les lieux où les affrontements armés se sont déroulés.

Là où va ma pensée, et c’est beaucoup plus sérieux, est qu’il y ait un projet caché pour provoquer un nouveau soulèvement à la Mars 2021. Mais qui, cette fois ci, serait encadré, dirigé par l’un des groupes que je soupçonne être multiples et les membres nombreux . Ils seraient en train de passer des épreuves, baptême du feu, dans la lointaine et la proche banlieue.

D’ailleurs le matériel militaire qui a été débarqué à l’aéroport a vu certains politiques s’en offusquer. Cela ne peut être innocent.

Le pays s’arme pour les décennies à venir. Si on s’en offusque aujourd’hui cela pose problème.

Nous remarquons, de nos jours, que tout ce qui est légitime ou qui fait l’honneur du Sénégal est battu en brèche.

La gendarmerie est mise en cause. Son chef traité publiquement de comploteur.

Un Procurer Général, le Doyen des Juges, des Khalifes généraux, des politiques tout à fait honorables sont banalisés.

Ce qui vient d’être dit n’est pas de l’imaginaire appartenant à la fiction. C’est une réalité violente qui pousse sous nos yeux comme le feraient des champignons.

Je lance une invite aux citoyens libres pour qu’ils expriment leurs idées en ne cherchant pas à faire plaisir à qui que ce soit. Ni en craignant qui que ce soit ou quoi que ce soit. Encore moins par esprit partisan envers qui que ce soit.

La personne qui exprime sa pensée est née libre et sera libre jusqu’à sa mort. Et jamais ne sera l’obligé de qui que ce soit. Encore moins mercenaire de la plume ou autre.

Mais il est temps de s’exprimer.

L’on a faussement qualifié les groupes armés de Diamniadio de voyous et de bandits. Il n’en est rien. S’il y a un complot contre une personne qui s’en réclame le contre complot est bien là. En hommes armés qui tirent sur nos forces armées. La gendarmerie appartenant aux forces armées du Sénégal.

Je voudrais saluer le courage de ceux qui ont donné leurs vies à notre pays pour mourir à notre place. Recevant les coups et les blessures à notre place. Prenant tous les risques pour préserver nos vies. C’est cela un soldat. Un Général étant un soldat.

Forces armées de mon pays je vous salue

Dr Ahmed khalifa Niasse

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Réinventer l’évaluation des politiques publiques au Sénégal (Par Dr. Abdourahmane Ba)

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Le Sénégal, dans le cadre de sa Stratégie nationale de développement (SND) 2025-2029, se trouve à un tournant décisif où la réforme de l’évaluation des politiques publiques devient une priorité stratégique.

Bien que le cadre institutionnel existant offre une base importante, il est limité par des défis majeurs qui compromettent son efficacité et sa capacité à répondre aux exigences d’une gouvernance moderne et territorialisée. Les réformes proposées visent non seulement à surmonter ces défis, mais aussi à maximiser les avantages potentiels d’un système d’évaluation robuste et aligné sur les priorités nationales et internationales.

Un des principaux défis réside dans la fragmentation institutionnelle et le manque de coordination. Plusieurs entités, comme la Cour des comptes, l’Inspection Générale d’État (IGE), et la CESPPP, possèdent des mandats qui se chevauchent sans véritable mécanisme de collaboration efficace. Cette situation engendre des redondances, des incohérences et une dilution des responsabilités. La création d’un Conseil de l’évaluation des politiques publiques (CE2P) offrirait une solution structurante. Cet organe, indépendant et doté d’un mandat clair, harmoniserait les rôles et les responsabilités et garantirait une meilleure articulation entre le niveau central et les pôles territoriaux. L’avantage d’une telle structure réside dans sa capacité à renforcer la cohérence des politiques publiques et à optimiser l’utilisation des ressources.

Un autre défi est lié à l’absence d’une obligation légale contraignante pour l’évaluation systématique des politiques publiques. Bien que la réforme constitutionnelle de 2016 ait élargi les missions de l’Assemblée nationale en matière d’évaluation, les mécanismes actuels restent insuffisants. L’adoption d’une loi-cadre nationale permettrait d’institutionnaliser l’évaluation comme une exigence fondamentale, qui définit des étapes obligatoires, des méthodologies standardisées et des mécanismes de reddition de comptes. Cette réforme assurerait une discipline institutionnelle et renforcerait la transparence tout en offrant aux citoyens une visibilité accrue sur les résultats des politiques publiques.

La territorialisation de la SND met également en lumière la nécessité d’intégrer des outils modernes pour répondre aux spécificités des huit pôles régionaux identifiés. La collecte et l’analyse des données sont actuellement entravées par un manque d’infrastructures technologiques adaptées. L’introduction de systèmes d’information intégrés et interopérables faciliterait une collecte de données en temps réel, tout en permettant une analyse fine et contextuelle. Ces outils contribueraient à une meilleure prise de décision, basée sur des données probantes, et favoriseraient l’alignement des politiques nationales et régionales.

Le déficit de compétences techniques constitue un obstacle majeur à la mise en œuvre efficace des évaluations. Les méthodologies modernes, telles que l’analyse coût-bénéfice, l’évaluation d’impact et les approches participatives, sont souvent peu maîtrisées par les agents publics. Ce défi peut être relevé grâce à des programmes de formation continue, soutenus par des partenariats avec des institutions académiques et des organisations internationales. La création d’une certification nationale en évaluation des politiques publiques encouragerait la professionnalisation du secteur et renforcerait les capacités locales. L’avantage d’une telle approche serait de garantir des analyses de qualité, adaptées aux enjeux spécifiques du Sénégal.

La coordination entre les niveaux régional et central reste un défi récurrent. Les politiques publiques, pour être efficaces, doivent être adaptées aux réalités locales tout en restant cohérentes avec les priorités nationales. La mise en place de comités régionaux de suivi et évaluation, connectés au Conseil de l’évaluation, permettrait de répondre à cette exigence. Ces comités offriraient une plateforme pour remonter les défis locaux et proposer des ajustements en temps réel. L’avantage de ce dispositif réside dans sa capacité à renforcer l’appropriation locale des politiques tout en améliorant leur pertinence et leur efficacité.

Le financement des évaluations pose également un défi significatif. Les ressources budgétaires allouées à ces activités restent souvent insuffisantes, ce qui limite la portée et la qualité des analyses. La diversification des sources de financement, par le biais de fonds souverains, de partenariats public-privé (PPP), et d’instruments innovants comme les obligations vertes, offrirait des solutions viables. En mobilisant également le financement international, des fonds additionnels pourraient être orientés vers des évaluations critiques, particulièrement dans des secteurs prioritaires. Ces mécanismes garantiraient la durabilité financière de la réforme et maximiseraient son impact.

L’équité et la durabilité des politiques publiques sont deux finalités essentielles que les réformes doivent viser. Les inégalités régionales et sociales doivent être systématiquement prises en compte dans les évaluations, avec des mécanismes de redistribution ciblés pour corriger les disparités identifiées. De plus, les audits post-évaluation et les analyses de viabilité financière doivent être intégrés dans les cadres d’évaluation pour assurer que les résultats des politiques se maintiennent sur le long terme. Cela garantirait non seulement une meilleure utilisation des ressources publiques, mais renforcerait également la confiance des citoyens dans les institutions.

La gestion des risques est un autre volet critique. Les politiques publiques sont exposées à des aléas économiques, climatiques et technologiques qui peuvent compromettre leur efficacité. L’intégration d’analyses probabilistes, telles que les simulations de Monte Carlo, dès la phase de conception des projets et programmes d’opérationnalisation des politiques, permettrait de mieux anticiper ces risques et de développer des stratégies d’atténuation. Cette approche renforcerait la résilience des politiques publiques et leur capacité à s’adapter aux changements.

Enfin, les réformes doivent s’aligner sur les Objectifs de Développement Durable (ODD), qui offrent un cadre global pour orienter les politiques publiques vers un développement inclusif et durable. Les évaluations doivent mesurer la contribution des politiques aux ODD, tout en identifiant les écarts et les opportunités d’amélioration. Cet alignement renforcerait la cohérence stratégique des interventions publiques et leur impact sur le bien-être des populations.

Les défis de la réforme de l’évaluation des politiques publiques au Sénégal sont nombreux, mais les avantages à en tirer sont considérables. Un système d’évaluation modernisé, institutionnalisé et bien coordonné offrirait une meilleure visibilité sur les résultats des politiques, renforcerait la confiance des citoyens dans les institutions, et maximiserait l’impact des ressources publiques. Ces réformes, intégrées dans une vision territorialisée et durable, permettraient au Sénégal de se positionner comme un modèle de gouvernance efficace en Afrique. La finalité ultime est de garantir des politiques publiques équitables, pertinentes et résilientes, capables de répondre aux besoins des générations actuelles et futures.

Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Président du Mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)

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Lettre ouverte aux députés élus de la région de Kaolack (Par Alioune SECK)

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Mesdames, Messieurs, Honorables députés !
Les citoyens de la région vous ont fait confiance en portant leurs choix sur vos personnes pour les représenter à l’Assemblée nationale. Je vous félicite vivement. Jamais dans l’histoire du Sénégal des choix n’ont été si limpides, déterminants et motivés. Un grand espoir pour un terroir jusque-là abandonné, spolié. Un terroir où ses citoyens sont appauvris (en les clouant pendant des décennies dans le clientélisme politique), exploités à des fins de positionnement personnel. Pourtant le Saloum fait partie des contrées les plus pourvoyeurs de cadres au service de la République depuis les années 50 à nos jours. De Maitre Valdiodio Ndiaye qui, avec courage porta le plaidoyer pour l’indépendance de notre Nation en passant par Babacar Ba, les Saloum Saloum n’ont jamais été en reste dans les attelages gouvernementaux successifs. Mieux, ils y ont joué des rôles de très hauts niveaux. Sur l’ensemble des premiers Ministres qui se sont succédés depuis l’ère Mamadou Dia, les fils du Saloum détiennent le record d’occupation de la station primatoriale. On peut citer, par ordre chronologique:
• Monssieur Moustapha Niass
• Monsieur Mamadou Lamine Loum
• Monsieur Souleymane Ndéné Ndiaye
• Monsieur Abdoul Mbaye
• Madame Aminata Touré Monsieur Boune Abdallah Dione
Monsieur Moustapha Niass a eu le privilège de l’occuper deux fois.
Ce positions privilégiées et honorifiques qui font que ces personnalités soient aux plus hautes stations des instances de décisions, ne se sont jamais reflétées dans le développement socio-économique de la région.
Jusqu’à l’avènement du Président Macky Sall, les infrastructures et autres actions de développement ont peu évolués. Toutefois faut-il saluer le rôle éminemment positif joué par le Ministre Babacar Ba pour la promotion du monde paysan. Grace à ce Monsieur le Saloum était un eldorado très attractif grâce la traite agricole. Celle-ci faisait tourner le commerce et le transport de sorte que la région était devenue le point de ralliement de commerçants saisonniers à la trempe de Bara Mboup fils du Milliardaire Serigne Mboup. Kaolack était également le point de ralliement de citoyens de la Sous-région tels que les maliens vendeurs de Cola. La complémentarité entre les secteurs agricole, commerciale et du transport ferroviaire faisait de Kaolack une région économiquement dynamique, et de la ville une deuxième Capitale économique. Que s’est-il passé pour un tel déclin ?
L’arrivé du système libéral consacra la naissance de privilégiés, de politiciens véreux qui dilapidaient les ressources publiques. Au moment où de grands projets urbains se développaient dans d’autres régions, Kaolack se voyait retirer sa gare ferroviaire au profit d’un projet qui profita à un privé. Faut-il aussi reconnaitre que les Privés Kaolackois la plupart fils de migrants, se sont forgés au point de contrôler tout le secteur économique lorsque les Saloum-Saloum s’arcboutaient sur des strapontins politiques et le suivisme comme uniques moyens de survie.
L’ère du système libéral marque le début du partage des biens publics par quelques privilégiés kaolackois:
• Cœur de ville et port de Kaolack
• Marché Médina Baye
• Une portion de l’ex gare routière Liberté qui obstrua la plus grande avenue de la ville de Kaolack
• Le foncier
Pire les chantiers de grande envergure du régime du Président Macky Sall (dragage du port, Promoville, l’Aéroport de Kanda, l’Autoroute à payage, le rectorat de l’Université Elhadji Niass ) sont restés à la traine.
Quant aux responsables libéraux qui se sont succédés dans la région, des querelles de positionnement et de privilèges ont porté préjudice aux besoins réels et aspirations des kaolackois. Ceux qui avaient le privilège de représenter la région à l’Assemblée nationale n’ont été que des figurants. Parmi eux une Présidente de la Commission Santé et Action sociale incapable de défendre un hôpital de niveau 3 pour Kaolack vu sa position carrefour.
En dehors de ce laxisme, Est qu’on nous fait payer jusque-là le courage, la fermeté et les positions de principes (qui caractérise le type Saloum-saloum où il se trouve) de certains de nos dignes fils qui ont marqué l’histoire par leurs positions courageuses ?:

• Opposition de Waldiodio Ndiaye à Senghor
Homme de refus Waldiodio a osé dire « non » au Colon. Il affronta le Général de Gaulle et prononça le discours de l’indépendance du Sénégal avec sa fameuse phrase « Nous disons indépendance, unité africaine et confédération ». Il s’opposa au Président Senghor et fut condamné à 20 ans de prison au côté de Mamadou Dia pour « tentative de coup d’Etat » en 1962.
• Opposition de Babacar Ba à Abdou Diouf
Artisan de l’émergence du secteur privé au Sénégal et de la création de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar, il a été qualifié par les Présidents Félix Houphouët-Boigny et Valéry Giscard d’Estaing comme « meilleur ministre des finances de l’Afrique ». Droit dans ses principes, et en contradiction avec le Premier Ministre Abdou Diouf, il fut éloigné des deniers publics et muté aux Affaires étrangères. Il finit par démissionner.
• Opposition de Moustapha Niass à Wade
Premier Ministre du Président Wade, il s’opposa aux manœuvres politiques des libéraux contraires à l’éthique et la démocratie. Il se sépara de ce dernier pour rejoindre l’opposition.
• Opposition de Aminata Touré à Macky Sall
Fidèle au Président Macky Sall à qui elle a tout donné, elle fut trahie par ce dernier au profit d’un cercle restreint de pouvoiristes.
Chers honorables, vous avez opté pour une rupture, le « Jub, Jubal, Jubanti ». Inspirez-vous de ces vaillants (es) fils set filles du Saloum. Il y’a énormément de choses que l’Etat actuel doit redresser pour la région de Kaolack. Vous avez la charge de lui indiquer le chemin, car vous représentez toute une région qui a tant donné à la Nation, par ses valeureux fils et filles, ses terres nourricières sans recevoir des contreparties de la dimension de cette contribution.
Vous allez représenter une région qui attend :
• La finalisation des chantiers entrepris par l’ancien régime ;
• La récupération de nos biens publics entre des mains privées ;
• Des aménagements urbains dignes de ce nom ;
• Des voies de contournement ;
• Un élargissement de la route nationale 1 ;
• Un port sec ;
• Des emplois pour les jeunes confinés à la conduite de motos comme unique gagne-pain ;
• Son industrialisation ;
• Le retour du train ;
• Des systèmes de canalisations adéquates ;
• Une meilleure maitrise de l’eau pour l’agriculture de contre-saison ;
• Un redécoupage administratif dans un contexte où la ville de Kaolack s’étouffe ;
• Un pôle régional dynamique avec la création d’établissements humains (nouvelle Kaolack) tampon entre Guinguinéo, Kaolack et Mbirkilane;
• Un hôpital de niveau 3 intégrant l’orthopédie et la traumatologie
Chers honorables soyez de dignes représentants crédibles et capables de porter haut les besoins réels des kaolackois. Evitez les querelles intestines, de leadership, défaut de ceux que vous avez remplacé. Concentrez-vous sur l’intérêt de Kaolack et des Kaolackois et l’histoire vous retiendra, car nous vous en seront reconnaissants éternellement. Nous vous suivons, nous vous attendons avec l’espoir qu’enfin Kaolack sera au peloton de tête des régions développées à l’horizon 2050.
Bonne chance

*Alioune SECK Alkawlakhi
Parcelles assainies Kaolack
E.mail : seckbayekl@gmail.om

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Thiaroye 44: Le dessert amère de la France pour remercier le Tirailleur

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Je n’étais qu’un pauvre cultivateur, pêcheur , ou éleveur.
Paisible dans ma terre noire , tu m’y trouva un soir de l’année 1914, me captura, m’emporta de force en terrain inconnu, tu m’incorpora indépendamment de ma volonté dans les rangs de ton armée de poltrons incapables, pour que je défende ta patrie.

Courageux comme un lion et vêtu de ma vergogne , je ne réculère guère devant la mort, je ne réculère guère devant la férocité de l’arme a feux de l’allemand qui m’était pourtant alors inconnue.
Moi et mes frères d’arme nous défendimes jusqu’au dernier souffle ta FRANCE , Notre France d’alors , même si par ta méchanceté , par stigmatisation ou je dirais tout simplement par ton ingratitude , tu m’appelais  »TIR-AILLEURS SENEGALAIS » …

Tirailleur , pour marquer mon caractère d’étranger , ou plutôt parce que tu te faisais des remords et pensais que je pouvais a tous moment me rebeller , me retourner contre toi et te péter la cervelle ,
Peureux , tu me demandais de  » tirer ailleurs » …

Bref quoi qu’il en fût, tu as fis preuve de lâcheté.
L’histoir se répèta en 1939, lors de la seconde bataille du monde je fis encore preuve de courage inédit et te libéra a nouveau,

Deux ans après c’est a dire en 1944 , plus exactement le 1er Décembre, à Thiaroye réclamant à juste titre mes arriérés de soldes quand j’étais prisonnier Allemand de par ta faute, tu décida sans hésiter d’ouvrir le feu sur moi et mes frères d’arme 🥲
Au total 70 parmi nous périrent , autant d’autres furent gravement blessés.

Quel cadeau !
QUELLE LACHETE
QUELLE INGRATITUDE

Je te libère de la mort , tu me conduis à la mort
Je te sauve , tu m’arnaque et tu me tue
Quelle méchanceté de ta part FRANCE
Même si un jour je pourrais envisager de te pardonner, je n’oublierais jamais THIAROYE 44, UN MASSACRE DE TROP QUI MÉRITE RÉPARTITION.

Par : Ibrahima khalil Dieng

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Réinventer le « Système » pour un Sénégal résilient et durable (Par Dr. Abdourahmane Ba)

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La victoire de PASTEF aux élections législatives de novembre 2024 consolide une majorité confortable à l’Assemblée nationale et offre une opportunité unique pour engager des réformes structurelles ambitieuses et opérationnaliser efficacement la Stratégie nationale de développement (SND) 2025-2029. Cette phase critique nécessitera des approches techniques solides et une mobilisation cohérente des mécanismes de financement et de gestion, adaptés aux réalités socio-économiques du Sénégal.

La réforme fiscale devra être un pilier central pour maximiser les recettes publiques et réduire la dépendance aux financements externes. Un audit complet du système fiscal permettra d’identifier les niches d’évasion et les exonérations inefficaces. L’instauration d’une fiscalité progressive renforcera l’équité et augmentera les contributions des segments les plus solvables de la population. La formalisation de l’économie informelle devra être encouragée par des régimes fiscaux simplifiés et des incitations spécifiques, tels que des réductions temporaires pour les nouveaux entrants. La modernisation des outils numériques fiscaux automatisera les processus, réduira les fraudes et favorisera la transparence dans la gestion des recettes.

Les partenariats public-privé (PPP) devront constituer un levier essentiel pour financer les infrastructures stratégiques. La mise en place d’un cadre juridique robuste assurera la transparence et la prévisibilité des investissements. Un guichet unique simplifiera les procédures administratives et facilitera la gestion des projets. Ces PPP devront se concentrer sur des domaines prioritaires, tels que les énergies renouvelables, les infrastructures de transport et l’amélioration des systèmes de santé. Chaque projet devra intégrer des études d’impact social et environnemental afin d’assurer des retombées positives sur les communautés locales.

Les fonds souverains d’investissement, qui seront financés par les recettes pétrolières et gazières, devront être structurés autour d’objectifs de diversification économique et de résilience. Ces fonds devront financer des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’éducation et les technologies vertes, tout en sécurisant les richesses pour les générations futures à travers des mécanismes d’épargne intergénérationnelle. Une gouvernance indépendante et transparente sera indispensable pour garantir leur efficacité et prévenir toute interférence politique.

Les instruments financiers innovants, tels que les obligations vertes et les Diaspora Bonds, devront diversifier les sources de financement de la SND. Les obligations vertes permettront de financer des projets alignés sur les priorités environnementales, comme la transition énergétique et les infrastructures climato-résilientes. Les Diaspora Bonds devront capter les ressources de la diaspora sénégalaise, en proposant des produits d’investissement attractifs et sécurisés, associés à des projets locaux à fort impact social. Une plateforme numérique transparente facilitera la gestion et le suivi de ces instruments.

La décentralisation devra être renforcée par une véritable territorialisation des politiques publiques. Chaque région devra mettre à jour un Plan régional de développement intégré (PRDI) aligné sur les nouvelles priorités nationales mais tenant compte des spécificités locales. Ces plans devront inclure des indicateurs de performance mesurables et des mécanismes de suivi et évaluation rigoureux. Les collectivités locales devront bénéficier d’un appui technique et financier substantiel à travers un fonds de décentralisation dédié, pour garantir une gestion efficace et transparente des ressources.

Pour changer le « système », la Nouvelle gestion publique (NGP) devra être utilisée systématiquement pour transformer les pratiques administratives en mettant l’accent sur la transparence, l’efficience et la redevabilité. La Gestion axée sur les résultats (GAR) devra être systématiquement déployée dans les institutions publiques, avec des indicateurs précis et des tableaux de bord numériques permettant de suivre les performances en temps réel. Ces outils devront être accompagnés d’audits réguliers pour ajuster les politiques en fonction des résultats obtenus et pour promouvoir une culture d’amélioration continue.

La gestion participative devra jouer un rôle clé dans l’adhésion des citoyens aux réformes de profondeur pour révolutionner le « système ». Des mécanismes consultatifs réguliers, tels que des forums régionaux, devront permettre de recueillir les besoins et priorités des communautés. Une plateforme numérique interactive offrira aux citoyens la possibilité de suivre les projets en temps réel, de signaler des anomalies et de contribuer à la redevabilité des institutions publiques.

La gestion intégrée des ressources humaines, financières et matérielles devra être renforcée par l’adoption de systèmes numériques centralisés. Ces systèmes permettront une coordination efficace des interventions et une allocation optimale des ressources en fonction des priorités stratégiques indépendamment des secteurs. Cela va permettre de changer les habitudes « en silos » laissées par le « système ». Un programme national de formation continue devra accompagner cette transformation pour doter les agents publics des compétences nécessaires à la gestion des nouveaux outils.

La modernisation des infrastructures numériques devra être une priorité pour améliorer l’efficacité des services publics. La digitalisation des processus administratifs, notamment dans les domaines de l’état civil, de la santé et de la justice, devra réduire les délais de traitement et améliorer l’accès aux services pour toutes les couches de la population, en particulier dans les zones rurales. Des campagnes de sensibilisation et de formation devront garantir une adoption rapide de ces nouvelles technologies par les usagers.
La lutte contre la corruption devra être intensifiée et accélérée pour restaurer la confiance des citoyens et des investisseurs tout en fermant la page du « système ». Une Autorité nationale de transparence, dotée de pouvoirs étendus, devra être mise en place pour enquêter et sanctionner les malversations passées et futures. Ce dispositif devra être complété par des audits systématiques publiés des marchés publics et des mécanismes de prévention, tels que des formations en éthique publique et un portail de signalement accessible aux citoyens.

L’intégration régionale devra être renforcée pour maximiser les synergies avec les initiatives régionales et continentales. Des projets communs avec la CEDEAO et l’Union africaine devront être développés dans les secteurs de l’énergie, des infrastructures et de la sécurité alimentaire. Ces initiatives bénéficieront de financements multilatéraux, comme les fonds climatiques et le Millenium Challenge Corporation, pour compléter les ressources nationales et promouvoir un développement inclusif et durable.

Avec cette approche intégrée et rigoureuse qui repose sur des mécanismes de financement innovants et des réformes de gestion efficaces, la mise en œuvre de la SND permettra de transformer les ambitions des nouvelles autorités en résultats concrets. La majorité parlementaire solide de PASTEF devra garantir l’exécution de ces priorités et assurer le changement de « système », et un Sénégal plus souverain, prospère et résilient pour les générations présentes et futures.

Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Président du Mouvement ESSOR (Engagement Solidaire pour un Sénégal Organisé et Résilient)

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