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Rétrospective / Kaolack: L’année 2024 marquée par des intempéries et des inondations

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En 2024, la région de Kaolack a été marquée par de sévères intempéries, reflétant une fois de plus les impacts du changement climatique sur cette région du centre du Sénégal. Les inondations dévastatrices, bien que récurrentes, ont pris une ampleur sans précédent, enfermant les habitants pendant des jours voir des semaines.

Les débats nationaux sur l’eau et l’assainissement, tenus sous la direction du Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement Cheikh Tidiane Dièye, ont coïncidé avec ces perturbations météorologiques. Au cours de l’hivernage, des précipitations exceptionnelles se sont abattues sur Kaolack, atteignant 181 mm en une seule nuit, suivies de 140 mm supplémentaires le lendemain matin. Ces averses ont plongé la population dans la confusion et l’instantanée panique. Les 48 quartiers de la ville ont été inondés, transformant les rues et artères en torrents.

Les quartiers périphériques ont particulièrement souffert, notamment Abattoirs Ndangane, Médina Mbaba, et Médina Baye, où l’eau s’est infiltrée dès les premières heures des précipitations. Les résidents, débordés, ont essayé de sauver leurs biens dans un chaos général. Pendant ce temps, les estimations des dégâts matériels se sont accumulées, leurs possessions flottant dans les habitations. Même à l’extérieur de la ville, les zones agricoles ont subi d’importantes pertes. Les craintes des maladies accrues par le mélange des eaux usées et pluviales ont ajouté à l’inquiétude ambiante.

Face à cette situation critique, Cheikh Tidiane Dièye, ministre en charge de l’Hydraulique et de l’Assainissement, a interrompu sa visite dans le nord pour se rendre sur place à Kaolack. Il a initié des mesures d’urgence pour contenir les eaux et coordonner les secours. Des équipes de pompage ont été mobilisées, et là où le réseau d’assainissement manquait, l’armée est intervenue pour creuser des tranchées afin d’évacuer l’eau.

Derrière ces événements tragiques se trouve une région aux fortes potentialités agricoles, mais trahie par la fragilité de ses sols. Kaolack, couvrant 16.010 km2 pour plus d’un million d’habitants, dispose de terres souvent argileuses et salées, rendant difficile l’absorption rapide des eaux. De plus, l’occupation anarchique des anciens lits de marigots accentue les risques d’inondations. Malgré les investissements de 15 milliards de FCFA par l’État en infrastructures hydrauliques, le défi des inondations persiste.

Ce texte a initialement été publié par nos confrères de Sud Quotidien, entre autres sources abordant en détail les aléas environnementaux de Kaolack.

 

Avec Sud Quotidien

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Thiomby: Les habitants de Mbelbouck se mobilisent derrière le maire pour rendre leur localité propre

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Après Gamboul lors de la 7em édition, c’est autour de Mbelbouck, localité choisie par la municipalité de Thiomby pour abriter la huitième édition de la journée nationale de nettoiement, baptisée « Setal sunu réw ». Les populations accompagnées par les autorités locales ont nettoyé les coins et recoins de ce village. Prenant la parole, l’adjoint au maire, Mamadou Diouf a invité les populations à faire des journées de nettoiement une réalité quotidienne.

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8èm édition « Sétal Sunu Rèw » à Kaolack: L’engament des autorités et des populations locales magnifié

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8èm édition « Sétal Sunu Rèw » à Kaolack: L’engament des autorités et des populations locales magnifié

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« Sétal Sunu Rèw » à Kaolack: 100 poches de sang collectés par les FDS

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Hier vendredi 3 janvier, le ministère des Forces armées a organisé une journée nationale de don de sang, en prélude à la 8e édition de la journée nationale du nettoiement « Sétal Sunu Rèw ». L’événement a permis de collecter 100 poches de sang à Kaolack.

« Ici à Kaolack, je souligne qu’hier on a fait un don de sang avec 100 poches qui ont été récoltées », a fait savoir le Colonel Diouma Sow, commandant de la zone militaire N°3.

Il s’exprimait lors de la journée Sétal Sunu Rèw en présence des autorités. « Je signale que ce que l’on fait ici, se fait également à Koungheul où nous avons le Sét Sétal et on a fait un don de sang hier avec 119 poches de sang ».

 

KAOLACKINFOS

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Soutenabilité de la dette publique et réformes de la DPG (Par Dr Abdourahmane Ba)

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L’examen rigoureux des finances publiques au Sénégal révèle des défis structurels qui nécessitent des approches quantitatives et économétriques avancées pour éviter les approximations courantes dans le débat économique. Trop souvent, les discours de « spécialistes » sur la dette publique sont dominés par des interprétations historiques et idéologiques qui occultent les vraies dynamiques macroéconomiques sous-jacentes par défaut d’analyse rigoureuse.

Une compréhension approfondie de la dette exige l’utilisation de modèles économétriques, de simulations budgétaires et d’analyses quantitatives rigoureuses pour informer efficacement les décideurs et orienter les réformes.

L’évolution de la dette publique du Sénégal entre 2000 et 2024 montre des phases contrastées. Après la période d’allègement liée aux initiatives PPTE (Pays Pauvres Très Endettés) et IADM (Initiative d’Allègement de la Dette Multilatérale), le ratio dette/PIB a chuté à 17,7 % en 2006. Toutefois, à partir de 2014, la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent (PSE) a entraîné une accélération des emprunts pour financer des grandes infrastructures dites « stratégiques ». En 2024, l’encours de la dette publique atteint 16 613 milliards de FCFA, soit environ 80 % du PIB.

La soutenabilité de la dette constitue une préoccupation majeure. Le dépassement du seuil de 70 % fixé par l’UEMOA (Union Économique et Monétaire Ouest Africaine) accentue les tensions budgétaires et limite la capacité de l’État à financer des services essentiels. Une analyse économétrique de la dette par régression multiple révèle une corrélation négative (p < 0,05) entre l’augmentation de la dette et la part des dépenses budgétaires allouées aux services sociaux et aux investissements productifs. Cette corrélation traduit un effet d’éviction budgétaire qui réduit les marges de manœuvre fiscales.

En comparaison avec les autres pays de la sous-région, le Sénégal affiche une trajectoire d’endettement plus rapide. En 2023, la dette extérieure représente 66 % du PIB, contre 49,3 % pour la Côte d’Ivoire et 40 % pour le Nigeria. Une régression économétrique régionale met en évidence une corrélation positive (R² = 0,75) entre le niveau d’endettement et la vulnérabilité macroéconomique et suggère que des niveaux élevés de dette publique sont associés à un risque accru d’instabilité budgétaire et de chocs financiers.

L’impact de la dette sur l’inflation est également préoccupant. Une modélisation basée sur un modèle VAR (Vector Auto-Regressive) montre qu’une augmentation de la dette publique entraîne une hausse différée de l’inflation après trois à cinq trimestres. Ce phénomène est amplifié par la dépendance aux financements extérieurs, qui expose le pays aux fluctuations des taux de change et à l’inflation importée. Le modèle économétrique indique que chaque hausse de 1 % du ratio dette/PIB entraîne une augmentation moyenne de 0,3 % du taux d’inflation.

Le lien entre dette publique et emploi est modéré. Entre 2014 et 2023, les investissements publics ont généré environ 350 000 emplois (en moyenne seulement 35 000 emplois par an), principalement dans les infrastructures et les services publics. Cependant, ces emplois restent majoritairement temporaires. Une analyse économétrique par régression OLS (Ordinary Least Squares) révèle une corrélation positive mais modérée (coefficient de corrélation de 0,45) entre l’augmentation de la dette publique et la création d’emplois toutefois faible. Ce résultat montre que l’impact de la dette sur l’emploi dépend fortement de l’efficacité des investissements réalisés.

Les chaînes de valeur agro-industrielles sont aussi touchées par la dynamique de la dette. Une corrélation négative (p < 0,05) entre le niveau d’endettement et les dépenses publiques dans l’agriculture et l’industrie agroalimentaire indique que le fardeau du service de la dette limite les capacités d’investissement dans ces secteurs clés. La transformation agro-industrielle, essentielle pour la souveraineté alimentaire et la compétitivité des exportations agricoles, pourrait être ralentie si la structure de la dette publique n’est pas rationalisée.

La compétitivité économique est également affectée par l’endettement. Une analyse des indices de compétitivité mondiale révèle une corrélation négative significative (p < 0,01) entre le niveau de la dette publique et la compétitivité des entreprises sénégalaises. L’endettement excessif augmente le coût du capital pour le secteur privé, limite les investissements en infrastructures et freine l’attractivité du pays pour les investisseurs étrangers.

La Déclaration de Politique Générale (DPG) du Premier Ministre propose des solutions claires sous forme de réformes annoncées. La restructuration budgétaire, la rationalisation des dépenses publiques et la réforme du système statistique pour améliorer la fiabilité des données économiques sont des mesures fondamentales mises en avant dans la DPG. Le renforcement des capacités de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et l’institutionnalisation d’un cadre de suivi budgétaire plus strict s’inscrivent dans une logique de transparence et d’optimisation de la gestion de la dette publique.

La réforme du Code des investissements et la promotion d’un secteur privé plus dynamique sont des axes majeurs de la DPG qui vont améliorer la gestion de la dette. L’amélioration du climat des affaires, la réduction des coûts de financement et la modernisation des infrastructures sont des éléments essentiels pour améliorer la compétitivité du Sénégal tout en réduisant la pression de la dette sur les finances publiques.

Si la mise en œuvre de la DPG du Premier Ministre est exécutée, suivie et évaluée avec rigueur, elle pourrait corriger les déséquilibres budgétaires existants et améliorer la soutenabilité de la dette publique. L’adoption de règles budgétaires strictes, d’une fiscalité plus efficace et d’une meilleure allocation des ressources permettra d’assurer une trajectoire d’endettement soutenable tout en préservant la stabilité macroéconomique et la compétitivité du pays. Ces réformes, combinées à un pilotage macroéconomique rigoureux, une gouvernance budgétaire renforcée, et une évaluation plus rigoureuse des politiques publiques, pourraient positionner le Sénégal sur une trajectoire de croissance plus équilibrée, résilient et durable en ligne avec la Vision 2050.

Dr. Abdourahmane Ba
Ingénieur Statisticien, Docteur en Management
Expert international en Evaluation des politiques publiques
Président du Mouvement ESSOR

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